Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
118e RIT
118e RIT
Publicité
Archives
Catégories
5 septembre 2005

Décision du 5 septembre 1914. - Beaulieu

*Bains pour le 1er bataillon, aujourd’hui à partir de 15 heures.

*Punition. – M...., adjudant à la 1re Cie., 8 jours de prison % du lieutenant-colonel commandant le régiment : « A quitté le poste de police dont il était le chef, en le laissant sous le commandement d’un sergent absolument nul ; à son retour, s’est montré irrespectueux et sans déférence pour son chef de corps qui lui faisait des observations sur la faute grave qu’il venait de commettre, son manque d’énergie et sa mauvaise attitude. » Une plainte en cassation contre l’adjudant M.... sera établie par le commandant de la 1re Cie.

*Permissions. – Le lieutenant-colonel a reçu des instructions pour n’accorder le dimanche que 50 permissions par compagnie dont 15 pour Nice ; les titres de permission seront apportés au bureau du lieutenant-colonel, aujourd’hui à 14 heures.

*Marche. – Le rassemblement du 3e bataillon semble s’être fait ce matin, très bruyamment et sans beaucoup d’ordre ; de plus le départ ne s’est pas effectué à 4 h. précises, et cependant, dès 2 h. 30, pas mal d’hommes étaient déjà debout.

*Outils. – Les compagnies remettront demain à 9 h., l’état des outils portatifs qu’elles ont en compte et le nombre de manquants. Il revient à chaque Cie. 80 bêches portatives (5 par escouade) – 80 pioches portatives (5 par escouade) – 8 haches – 12 serpes – 1 scie articulée – 4 cisailles – Sapeurs : 6 haches du génie emmanchées – 1 scie articulée – 6 pics à tête emmanchés.

*Tailleurs continueront la semaine prochaine à travailler pour l’ensemble du régiment, en atelier spécial.

*Cordonniers. – Ceux des six premières compagnies rentreront à leur compagnie ; ceux des six dernières viendront les remplacer à l’atelier.

*Havresacs. – Les compagnies pourront échanger aujourd’hui, à partir de 14 heures, contre des sacs réparés, ceux en mauvais état qu’elles recevront de suite.

*Consigne générale. – A l’avenir, la compagnie de jour enverra tous les lundi et vendredi matin, à 6 heures, une corvée de 15 hommes commandée par un caporal au poste des pompiers de la ville, pour aider au nettoyage des égouts.

*Poste de police. – En inspectant, ce matin, le poste de police, le lieutenant-colonel a constaté : 1° qu’il se composait d’hommes appartenant à toutes les fractions de la compagnie, alors qu’aux termes du règlement, il devrait ne comprendre qu’une fraction constituée – 2° que les hommes n’avaient pas encore reçu de graisse pour leurs souliers, bien que les compagnies aient touché cet ingrédient depuis plus de 15 jours.

*Bandes molletières. – Erratum au rapport d’hier : les adjudants et sergents-majors pourront toucher aujourd’hui à partir de 15 h., au magasin d’habillement, des bandes molletières contre bon nominatif ; MM. les officiers pourront s’en procurer au prix de 2,25 f.

*De jour, du 5 au 6 septembre, 3e bataillon, 9e Cie.

*Retraite. – Ce soir retraite à 8 h.30.

*Concert. – Demain, musique de 17 à 18 h. – Chorale de 20 à 21 h. – Appel à 21 h. 30.

*Réveil demain matin à 6 heures.

*Cap Ferrat. – A la disposition du régiment, à l’avenir, les lundi et vendredi toute la journée. En conséquence : lundi matin, 3e bataillon – lundi soir 2e bataillon – vendredi matin 1er bataillon, soir 3e bataillon.

*Marches. – Mardi matin 1er bataillon – jeudi matin 2e bataillon – samedi matin 3e bataillon.

*Lettres. – La distribution des lettres est très mal faite par les vaguemestres ; hier encore, on a trouvé au bureau du lieutenant-colonel, nombre de lettres mises au rebut et appartenant à des hommes présents à Beaulieu.

*Malades. – Le nombre des malades qui dimanche, jour de repos n’était que de 59 est monté hier et aujourd’hui samedi, jour de marche à 204 ; triste exemple de la mentalité de certains hommes qui, bien tranquilles à Beaulieu, n’ont pas l’air de songer à leurs camarades qui pendant ce temps, se font tuer à la frontière ; il semble que dans les circonstances si graves que traverse la France, tout le monde, surtout dans l’armée, ne devrait avoir qu’un but et qu’un soucis, s’entraîner pour combattre sans faiblesse, ni défaillance le jour prochain probablement où il faudra aller au feu ; à la guerre, le plus pénible n’est pas de se faire tuer : tous les Français sont braves ; le plus dur, c’est de souffrir de la fatigue, de la faim, de la marche surtout et le seul moyen, pour le fantassin, de bien se battre, c’est de faire jouer ses jambes pour arriver frais et dispos sur le champ de bataille.

*Ceinturons. – Les adjudants qui ont touché des ceinturons neufs à Avignon devront les reverser au magasin, de suite.

*Cercle des sous-officiers. – Les sergents-majors, les fourriers désigneront chacun un membre, les sergents, deux membres pour faire partie de la commission du cercle des sous-officiers. Ces noms seront remis à l’adjudant de bataillon Delpech. – Ce soir réunion de cette commission à 15 heures au cercle des sous-officiers.

Le lieutenant-colonel commandant le 118e territorial. Signé : Nanta.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité