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118e RIT
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30 septembre 2005

Décision du 30 septembre 1914. - Fontaine-lès-Dijon

*Uniforme des officiers français. – Par dépêche n° 266-0/1 en date du 23 septembre 1914, le ministre de al guerre écrit ce qui suit : « Les témoignages de prisonniers ayant démontré que les officiers français sont facilement reconnus à leur tenue et qu’ils sont pris comme objectif par les meilleurs tireurs ennemis, le général commandant en chef les armées de l’Est prescrit que les officiers d’infanterie, jusqu’au grade de colonel inclus, porteraient dans les opérations la capote de troupe sans galons, les insignes de grade figurant seulement au képi. J’ai décidé que cette mesure sera généralisée. Vous voudrez bien donner des instructions pour que tout officier ( ou adjudant ) d’infanterie soit muni d’une capote de troupe par les soins de son dépôt ou du dépôt le plus proche, s’il s’agit d’un officier sans troupe ou d’un officier qui ne peut passer par son dépôt et est muni de pièces justifiant de son envoi aux armées. Les officiers ( ou adjudants ) qui ne désireraient pas bénéficier de cette mesure devront se procurer dans le commerce une capote d’une couleur ou d’un modèle identique. »

*Postes de la place. – A dater de ce jour, un poste composé de 1 caporal et 4 hommes, sera fourni par le 118e territorial, à l’embranchement de la rue du Havre et de la route de Fontaine, avec mission de surveiller la route de fontaine.

*Barrage des routes. – Les routes dont la surveillance est assurée par les troupes de la place forte de Dijon, seront barricadées la nuit au moyen de chevaux de frise et éclairées par des lanternes à verre rouge. De jour les obstacles seront contrariés pour ne permettre le passage qu’en serpentine.

*Indemnité aux troupes en marche pour la garnison de Dijon. – Par décision du 26 de ce mois, le général commandant les armées a confirmé à la garnison de Dijon l’allocation de l’indemnité aux troupes en marche. Cette allocation qui sera touchée par toutes les troupes tenant garnison tant dans la ville que dans le périmètre du camp retranché remontera au 5 septembre, date à laquelle le gouverneur de Dijon a reçu l’ordre de mettre la place en état de défense.

*Les 1re, 2e, 4e, 5e et 6e Cies adresseront aujourd’hui à l’officier d’approvisionnement le relevé des vivres remboursables touchés pendant la période du 21 au 30 septembre inclus. Toutes les Cies. du régiment remettront également un état mentionnant les rations de pain touchées dans le manutentions autres que celles de Dijon.

*Tailleurs et cordonniers. – Quelques commandants de Cie. ont laissé partir, à tort, pour Chaumont et Langres, leur tailleur ou cordonnier, alors que ces hommes indispensables pour le service font réellement partie du cadre de la Cie. Le lieutenant-colonel essaie de les remplacer par les mutations suivantes, mais les ressources sont très faibles :

*Mutations à la date du 1er octobre. – Maillot Louis, de la 3e Cie. passe tailleur à la 6e Cie. – Pézière Blaise de la 7e Cie. passe tailleur à la 9e Cie. – Collier Emile de la 8e Cie. passe cordonnier à la 9e Cie. – Mège Abel de la 10e Cie. passe cordonnier à la 11e Cie.

*Musiciens. – En vue de répartir aussi uniformément que possible les non-valeurs dans les compagnies, les mutations suivantes concernant la musique se feront à la date du 1er octobre ; les musiciens continueront tous à être en subsistance à la CHR. : Chavillon, de la 1re Cie. et Coulon de la 2e Cie. passent à la 9e Cie. – Manéglia, Laugier et Boulard de la 2e Cie. passent à la 8e Cie. – Biscarrat de al 4e Cie. et Miaille de la 6e passent à la 10e Cie. – Bonnet et Arnaud de la 4e Cie. passent à la 12e Cie.

*Armurier. – Le soldat Chauvin de la 12e Cie. passe armurier à la section de mitrailleuses au 3e bataillon et sera pris en subsistance à la date du 1er octobre par la 9e Cie.

*Note du général gouverneur. – Le général attire l’attention sur l’entraînement à la marche et au port du sac. Après deux mois de présence sous les drapeaux, tous les réservistes et territoriaux doivent prendre part aux marches et exercices journaliers avec le sac et les cartouchières chargées. Les jeunes soldats doivent, après un mois de présence, avoir le sac au dos, avec chargement initial réduit. L’exercice principal de la journée aura lieu à 5 ou 6 kilomètres de la garnison, sur route ou en plein champ et non dans les cours des casernes ou à proximité. Il est indispensable que les hommes, anciens et recrues, fassent 10 à 12 kilomètres chaque jour. L’exercice journalier en rase campagne permet en outre d’obtenir la diversité de l’instruction au cours d’une même séance. Il est possible alors, en effet, d’y faire alterner par pauses, l’ordre serré, l’ordre de combat, la prise de positions de tir ou de petit poste. Le général prescrit, en outre, l’exécution d’une marche d’ensemble par semaine. Cette marche aura lieu le mercredi pour toutes les unités actives, de réserve ou de territoriale appartenant à un même dépôt ou à un même régiment ; elles formeront une seule colonne, précédée par les tambours, clairons et la musique. On profitera de cette marche pour exécuter des exercices d’avant-postes ou pour effectuer des travaux de fortification enterrée, dans la mesure où les approvisionnements d’outils portatifs le permettront. – Le repas du matin sera préparé et consommé sur le terrain. – Tous les officiers, sans exception, assisteront à cette marche. En ce qui concerne le tir à la cible, chaque homme ( ancien ou jeune soldat ) tirera au moins huit cartouches par semaine, jusqu’à épuisement de la dotation individuelle. Les musiciens, tambours et clairons tireront au cours d’une même séance. Dans les exercices de groupe à l’extérieur, emploi fréquent sera fait des cartouches à blanc, afin d’habituer les hommes à respecter la discipline du feu, malgré le bruit. Le directeur de l’exercice sera d’ailleurs responsable des accidents qui pourraient survenir du fit d’une inspection insuffisante des armes et des cartouchières.

*Mitrailleuses. – En vue d’habituer les mitrailleurs au tir, la bague de tir à blanc, détenue actuellement par la 1er section, sera remise à la 2e à la date du 1er, puis à la 3e à la date du 5 octobre et ainsi de suite, chaque section ne conservant cet appareil que 5 jours ; MM. les chefs de Bon. veilleront à ce que cet échange se fasse régulièrement.

*Punitions de prison. – Toute punition de prison prononcée dans une Cie. et portée sur la situation rapport doit être accompagnée du livret matricule de l’homme.

*Couvertures. – Il est rendu compte u lieutenant-colonel que des nouveaux promus n’ont pas emporté leurs ½ couvertures avec eux, malgré les ordres précédemment donnés. Les commandants de Cie. qui les auraient retirées les feront immédiatement parvenir à leurs détenteurs.

*Remise est faite aux Cies. de 3 états des cadres à remplir avec le plus grand soin : un sera gardé par la Cie. et deux envoyés au bureau du lieutenant-colonel le samedi 3 octobre.

Le lieutenant-colonel commandant le 118e territorial. Signé : Nanta.

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