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118e RIT
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9 janvier 2006

Décision du 9 janvier 1915. - Verzenay

*Le lieutenant-colonel a reçu du détachement du 118e territorial, stationné à Marseille, une somme de 104,70 f., produit d’une collecte faite entre les militaires de ce détachement et destinée à leurs camarades sur le front. MM. les chefs de bataillon feront connaître, après enquête discrète, s’il n’existe pas dans leur bataillon, des hommes dont les familles nécessiteuses auraient besoin d’un petit secours immédiat.

*Pères de 6 enfants. – Le général commandant l’armée fait connaître que par décision ministérielle du 3 décembre 1914, les pères de 6 enfants actuellement sur le front doivent y être maintenus.

*Prêt du 1er au 10 janvier. – Le prêt sera payé lundi 11 à Verzenay à partir de 14 heures. Les vivres remboursables seront collationnés au bureau de l’officier payeur.

*En vue de remédier au déchet en gradés qui ne peut manquer de se produire d’ici à la fin des hostilités, le colonel a l’intention de créer, à nouveau, au 118e, un peloton composé de soldats de 2e classe, qui recevraient une instruction spéciale. Il ne s’agit pas d’ouvrir une porte aux embusqués ; ce sont, au contraire des entraîneurs d’hommes qu’il faudrait grouper et éduquer, moralement et militairement ; tel, qui n’a accompli que quelques mois de service peut très bien, par suite de la situation qu’il occupe dans la vie civile, devenir, en temps de guerre un excellent chef ; un directeur d’usine ou d’industrie, de banque, de maison de commerce, d’exploitation, un contremaître, habitués à manier les hommes, à les commander, à s’en faire obéir, doit avoir le doigté et l’autorité voulus pour faire un gradé susceptibles, non seulement d’en imposer à la troupe, mais de s’en faire aimer et respecter. MM. les chefs de bataillon causeront de cette idée avec leurs capitaines et feront connaître, pour le 12, au colonel, le résultat de leur enquête à ce sujet. S’ils l’approuvent, on demanderait, dans les Cies. les noms des volontaires qui, après avis des capitaines et commandants, seraient réunis à Verzenay et soumis à un entraînement intensif. Mais encore une fois, ce ne sont pas des embusqués qu’il faut, mais des hommes et des caractères ; donc avant de proposer quelqu’un, s’entourer de toutes les garanties voulues : une cinquantaine de noms paraissent suffisants pour répondre à toutes les nécessités du moment et aux besoins pour l’avenir. Chaque chef de bataillon enverrait, en même temps que la liste des candidats le nom d’un officier capable de prendre le commandement de ce peloton, et d’un sous-officier ( sergent ) à toute épreuve. Joindre les livrets matricules et accepter toutes les bonnes volontés, sans trop tenir compte des punitions antérieures, qui déjà anciennes, ont pu être effacées par l’âge, l’expérience et la maturité ; un seul cas est à rejeter complètement : punitions pour ivresse. Comme conséquence, communiquer cette note à tous les hommes, sans exception aucune.

*MM. les chefs de bataillon feront connaître, pour le 12, si parmi les officiers et les sous-officiers de leur bataillon, il y aurait des anciens élèves d’écoles des mines.

*Mutations. – Le soldat Aussargues, de la 7e Cie. sera remis à la disposition de sa Cie. à partir d’aujourd’hui midi ; il cesse la subsistance à la CHR. à la date de demain 10 courant. – Le soldat Robert A. de la 1re Cie. passe à la 8e à la date de demain.

*Punition. – P.... A., soldat de 2e cl., 4e Cie., 8 jours de prison % du lieutenant Vermot commandant la Cie. : « Ayant sa capote complètement déboutonnée, fut rencontré en ville par cet officier qui lui fit observer qu’un soldat ayant fait 15 ans de service, devait se donner comme exemple à ses camarades et qu’il faisait le contraire. A cette observation le soldat P.... prit une attitude provocante et répondit : « Et vous, est-ce que vous le donnez le bon exemple en me levant de fonctionnaire caporal ? Attendez, cela ne se passera pas comme cela. » En prison jusqu’à décision à intervenir, une plainte en conseil de guerre étant déposée contre lui, pour injures envers un supérieur.

*La maison de M. Thierry Brascot, rue Maréchal, près l’hôtel Continental est consignée à la troupe, en raison d’un cas de scarlatine.

Le lieutenant-colonel commandant le 118e territorial. Signé : Nanta.

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