Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
118e RIT
118e RIT
Publicité
Archives
Catégories
14 janvier 2006

Décision du 14 janvier 1915. - Verzenay

*Evacués. – Il a été rendu compte au lieutenant-colonel que certains esprits mal faits et peu intelligents ont interprété le premier paragraphe du rapport d’hier comme une mesure tendant à rétrograder, sans exceptions tous les gradés évacués. Le lieutenant-colonel a donné à son régiment assez de marques d’intérêt et d’affection pour s’étonner à bon droit qu’on puisse lui prêter une idée aussi étroite et aussi injuste : une maladie contractée dans une tranchée équivaut à une blessure et dans les deux cas l’homme a bien mérité de son pays. Il y a deux sortes d’évacuations : 1° celles dans la division ; 2° celles en dehors de la division. Dans le 1er cas, les évacués appartiennent à un établissement hospitalier connu, voisin et d’où ils reviendront prochainement au corps ; de ceux là, il n’y a pas à s’inquiéter. Dans le 2e cas, les évacués sont envoyés dans un hôpital plus ou moins éloigné, dont le corps ne connaît nullement le nom et d’où ils peuvent être envoyés dans un autre, tout aussi inconnu ou rentrer tout simplement à Avignon pendant que leurs camarades restent au front. C’est ainsi que certaines compagnies ont des sergents ou caporaux perdus pour elle depuis 2 ou 3 mois et dont elles sont sans nouvelles ; c’est de ceux-là qu’elles doivent se débarrasser, dans leur intérêt, pour compléter leurs cadres, en proposant soit leur rétrogradation, soit leur passage au dépôt. En tous cas, on devra recommander à tous les évacués, gradés ou non, dès qu’ils sont dans un établissement hospitalier, d’écrire ou de faire écrire à leur commandant de Cie. pour lui indiquer où ils sont, la durée approximative de leur séjour, et enfin pour qu’on puisse leur faire parvenir leur correspondance qui reste ici en souffrance et finit par se perdre.

*Peloton spécial. – Programme sommaire : tous les matins, de 7. 30 à 9 h. 30, école du soldat et école d’escouade, ordre serré et dispersé, en repassant tous les articles, sans exception aucune, sans sac et aux environs du cantonnement, mais jamais sur les routes. – De 12 h. à 12 h. 30, tous les jours, théorie sur le tir ou sur les travaux de campagne, pratiquement. – De 12 h. 45 à 16 h., service en campagne et terrain varié ( instruction de la section ) en s’inspirant des récents conseils sur le combat actuel ; toujours avec le sac chargé. – De 16 . 15 à 16 H. 45, théories sur le service en campagne, intérieur, etc. Le peloton spécial assistera à la marche hebdomadaire exécutée par le bataillon au repos à Verzenay.

*Postes. – Le général de division a fait encore une observation à propos de lanternes des postes mal entretenues et fonctionnant mal. Dorénavant le commandant de la Cie. de jour qui fournit les postes sera rendu responsable.

*Erratum à la décision du 13 janvier. – Au paragraphe mutations, lire : le sergent-fourrier Mattéï de la 7e Cie. passe sergent à la même Cie.

*Mutations. – Le soldat brancardier Poignet Auguste, classe 1896 de al CHR. passe à la 2e Cie. comme infirmier, à la date du 15 courant et cesse la subsistance à la 4e Cie. à la même date. – M. le commandant de la 4e Cie. proposera un brancardier en remplacement de Poignet.

Le lieutenant-colonel commandant le 118e territorial. Signé : Nanta.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité