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118e RIT
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18 janvier 2006

Note de service Ve armée, du 14 janvier 1915

*Ve armée – Etat-major – 2e bureau. – Au QG. le 14 janvier 1915 – Note de service.

Depuis quelque temps, les troupes allemandes qui nous sont directement opposées essayent, par tous les moyens possibles, d’entrer en communication avec nos troupes. Par des proclamations, des journaux déposés devant nos tranchées, par des conversations même, elles essayent de surprendre la confiance de nos soldats et de leur persuader que l’Allemand n’est pas l’ennemi des Français et que c’est à tort que ce dernier lui fait la guerre.

Avec leur esprit naturellement franc et confiant, nos hommes pourraient avoir tendance à prêter une oreille complaisante à ces insinuations, qui n’ont d’autre but que d’endormir leur vigilance et d’amollir leur courage. Si l’on n’y prenait garde, le réveil pourrait être terrible.

En conséquence, le général commandant l’armée prescrit qu’au cours des conférences morales faites dans toutes les sections, les officiers des compagnies rappelleront à leurs hommes les conditions de al guerre actuelle. Ils leur liront les récits authentiques des atrocités commises par les troupes allemandes, soit de leur propre mouvement, soit par ordre de leurs chefs, aussi bien sur les paisibles populations de la Belgique, que sur nos malheureux compatriotes des régions françaises qui furent ou sont encore occupées par l’ennemi. Ils leur diront également la manière dont sont traités les prisonniers français en Allemagne, et les mesures que le gouvernement français a prises pour soumettre les prisonniers allemands en France à un traitement aussi sévère que celui que subissent nos soldats aux mains de l’ennemi.

Enfin, ils profiteront de toutes les circonstances pour leur montrer que l’Allemand est l’ennemi héréditaire de notre race, et qu’il ne peut y avoir dans l’esprit de tous qu’une seule pensée, celle de chasser cet ennemi le plus vigoureusement possible, hors du territoire national.

PO. le chef d’état-major. Signé : Lardemelle

Pour copie conforme : Verzenay, le 18 janvier 1915.

Le lieutenant-colonel commandant le 118e territorial. Signé : Nanta.

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