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118e RIT
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22 septembre 2006

Décision du 22 septembre 1915.

*Note pour MM. les officiers. – En vue de donner aux troupes l’élan et l’esprit de sacrifice qui constituent l’élément principal du succès des attaques, il importe que les officiers de tout grade éclairent dès maintenant leurs inférieurs sur les conditions favorables dans les quelles se produira notre prochaine offensive. Les pointes ci-après devront être connus par tous :

1° Nécessité d’une offensive sur le théâtre d’opérations français afin de chasser les Allemands hors de France, de déterminer les nations neutres à se déclarer en notre faveur et de dégager l’armée russe en contraignant l’ennemi à faire face à nos attaques.

2° Cette offensive sera exécutée avec des forces considérables et des moyens matériels très puissants. Le nombre des mitrailleuses a été doublé. Les canons de campagne usés ont été remplacés. Une artillerie lourde comportant une masse considérable de batteries de gros calibre a été réunie et organisée. Des stocks énormes de munitions pour pièces de tout calibre ont été constitués.

3° L’époque actuelle est particulièrement favorable à l’offensive générale. Les Allemands ont fait sur notre front des prélèvements de forces à destination du front russe et n’ont plus que de maigres réserves en arrière de leurs lignes. Les troupes britanniques avec des effectifs considérables et les troupes belges participeront à cette offensive.

4° Exécution de l’offensive. Toutes les troupes qui attaqueront devront, non seulement enlever les premières tranchées ennemies, mais pousser sans trêve, de jour comme de nuit, au-delà des positions de 2e et 3e ligne, jusqu’au terrain libre. Toute la cavalerie participera à ces attaques pour enlever les batteries ennemies et exploiter le succès à grande distance.

La communication de ces renseignements aux troupes ne manquera pas d’élever leur moral à la hauteur des sacrifices qui leur seront demandés. Il est donc indispensable qu’elle leur soit faite avec intelligence et conviction. Elle ne devra pas être faite sous forme d’ordre général, mais dans des conversations lors du rassemblement quotidien. – Les chefs de bataillon et commandants de compagnie devront tenir compte du dernier paragraphe et causer avec leurs hommes de la note ci-dessus.

*Sûreté et liaison. – En prévision du mouvement en avant qui va se produire incessamment, le colonel rappelle à tous les gradés du régiment ses recommandations antérieures : 1° une troupe, quelle que soit sa place dans une colonne, un cantonnement, au combat, en réserve, doit toujours se considérer comme isolée et ne compter que sur ses propres moyens pour se garder ; 2° la liaison, entre tous les degrés de la hiérarchie doit fonctionner d’une façon constante, régulière et continue, aussi bien de jour que de nuit ; c’est le gradé inférieur qui doit se mettre en relation avec le gradé supérieur. Les chefs de bataillon et chefs de service feront connaître, demain matin 23 au colonel si cette liaison est assurée avec lui, comment, et, s’il y a des difficultés, les propositions pour y remédier (Médecin-chef ; officier de détails ; officier d’approvisionnement).

*Bagages. – Dès maintenant se préoccuper de se débarrasser de tous les effets, objets et matériel qu’on ne doit pas emporter ; ne pas attendre au dernier moment où un ordre brusque de départ compliquerait toutes choses ; se considérer, dès aujourd’hui, comme devant ou pouvant marcher dans les 24 heures avec les seuls bagages et voitures réglementaires. Aucune exception à cette prescription ne sera tolérée, pas plus par le commandement que par le colonel lui-même.

*Permissions. – MM. les sous-lieutenants Rey, Palmier et Brun partiront le 25 à la date du 26 courant, si M. le capitaine de Montillet est rentré.

Le lieutenant-colonel commandant le 118e territorial. Signé : Nanta

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