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118e RIT
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23 septembre 2005

Décision du 23 septembre 1914. - Pouilly

*Automobile volée. – Tous les militaires de la place sont requis d’arrêter l’automobile Panhard 148-U.C-3, découverte, capote grise, peinture bleu foncé, train rouge, modèle phaéton, volée par les Allemands. Cette voiture pourvue de ses papiers et d’une autorisation de circuler, il y aura lieu également d’arrêter les voyageurs qui la monteraient.

*Rétrogradation. – Par application de l’art. 377 du règlement sur le service intérieur, le général gouverneur rétrograde au grade de sergent le sergent-major J.... Pierre des auxiliaires de la place forte de Dijon pour les motif suivant : « N’a pas conduit son détachement au travail et a menti pour induire son chef en erreur. En outre se fait remarquer journellement par sa mauvaise tenue et son indiscipline. »

*Prescriptions du général gouverneur. – Malgré les ordres du général gouverneur prescrivant que les troupes resteraient consignées dimanche dernier, pour se livrer à des travaux de propreté, de nombreux militaires circulaient en ville dès l’après-midi et étaient porteurs de permissions signées de leur capitaine. Cette façon d’interpréter les ordres va à l’encontre de la discipline la plus élémentaire. En conséquence de cette infraction, le général gouverneur prescrit que dimanche prochain tous les quartiers et cantonnements seront consignés et il entend qu’aucun militaire ne circule en ville avant 17 h. – Le général gouverneur a remarqué qu’un certain nombre de militaires ne saluaient pas le drapeau ; il s’étonne d’être obligé de faire pareille observation. – Par ordre du général gouverneur, tous les officiers blessés, soignés chez eux, doivent rentrer dans les hôpitaux. MM. les médecins militaires de la place assureront l’exécution de cette prescription.

*Les compagnies cantonnées à Ruffey, Orgeux, Couternon, Saint-Julien et Brognon pourront toucher les couvertures, à raison d’une petite par homme, au magasin du campement, 62 quai Nicolas-Rollin à Dijon. Elles devront être munies des bons nécessaires signés des commandants de compagnie. Elles pourront se présenter aujourd’hui à partir de 12 heures et jours suivants, même heure.

*Troupes en marche. – Les compagnies qui ont changé de cantonnement le 17 septembre devront faire un rappel d’indemnité aux troupes en marche pour cette journée.

*Les commandants de compagnie prendront leurs dispositions pour faire toucher les bougies et le pétrole nécessaires à leur éclairage. La distribution aura lieu le 24 courant à la Manutention en même temps que celle du pain. Pour le pétrole chaque compagnie devra être munie d’un récipient.

*Promenades en ville. – Hier pour la première fois, le lieutenant-colonel a été en ville, dans l’après-midi, pour le service, et malheureusement pour eux, a rencontré cinq officier, sous-officier ou soldats appartenant au régiment et qui se promenaient, tous, bien entendu, pour le service ; parmi ces cinq militaires se trouvaient 3 médecins ou infirmiers, un sergent-major et un vélo ; le vélo et le médecin auxiliaire venaient d’Asnières : donc deux hommes de la 5e soi-disant pour le service ; or le vélo se promenait avec sa femme ! Conclusion : C.......r, 5e Cie., 4 jours de prison : « Se promenait en ville, avec sa femme, porteur de 2 permissions non datées. » Cet homme rentrera dans le rang immédiatement. Le lieutenant-colonel prévient les commandants de Cie. qu’il les rendra, à l’avenir, responsables de ces irrégularités et que si elles se renouvelaient, il se réserverait seul, le droit de signer des laissez-passer.

*Livret égaré. – La Cie. qui a envoyé au bureau du Lieutenant-colonel, un livret au nom de chevalier cl. 1894, sans donner le motif de cet envoi, rendra compte demain sur la situation ou fera reprendre ce livret.

*Situation d’effectifs. – Les situations d’effectifs fournies hier par les Cies., ont été établies, à part 2 ou 3 exceptions, d’une façon absolument ridicule. Le lieutenant-colonel envoie du reste à chaque Cie. ses observations ; il a été obligé de les rectifier presque toutes ; entre autres points, il tient à signaler que pas une Cie. n’a pu arriver en additionnant les manquants et les présents, au chiffre de 250, cependant imprimé : ce qui dénote un sans soin complet de ceux qui ont fait la situation. – Des brancardiers ont été oubliés ; la 10e porte encore le capitaine Eymard comme comptant à sa Cie., mais détaché à la 11e, etc., etc. enfin, un gâchis complet. ; preuve évidente que les comptables ont fait la pièce en la bâclant et que les commandants de cie. l’ont signée sans la contrôler.

*Clairons. – Il en est de même pour les clairons ; d’après les états fournis par les Cies., 29 étaient signalés par les Cies. : 10 seulement sont venus, dont deux ont déclaré qu’ils n’avaient jamais touché un clairon et avaient été proposés d’office !

*Subsistants. – En rectifiant les états des Cies., le lieutenant-colonel a relevé encore la mise en subsistance de certains employés, prononcée par X ; il prévient une dernière fois qu’il annulera toute mise en subsistance non prononcée par lui ou le capitaine major et rendra responsable, pécuniairement, l’officier qui aura contrevenu à cet ordre. Dans un bataillon, le chef de Bon. peut décider, en rendant compte, qu’un soldat ou gradé fait le service à une Cie., mais non sa mise en subsistance ; les Cies. se remboursent alors de la main à la main.

*Etats à fournir. – Chaque Cie. mettra demain, sur sa situation rapport, le nom de son infirmier, caporal ou soldat ; les 1re, 5e et 9e Cies. fourniront l’état du petit état-major de leur bon. qu’elles ont en subsistance.

*Subsistants auxiliaires d’artillerie. – La 9e Cie. dressera, au prochain prêt, une feuille supplémentaire pour répondre à une demande de rappel du prêt des auxiliaires d’artillerie administrés par le capitaine Guy. Ce rappel intéresse diverses journées du 5 au 10 août dernier qui n’ont pas été réglées par les corps les administrant et partis inopinément. – Un gradé comptable se rendra chez le trésorier avant le prêt du 1er octobre pour prendre le décompte.

*Vaguemestres. – De nombreuses lettres ne mentionnant pas le n° des Cies. restent en souffrance et sont transmises journellement au bureau du lieutenant-colonel. La plupart de ces lettres sont destinées à des hommes appartenant au régiment, ce qui prouve que le travail des vaguemestres est fait d’une façon très irrégulière. A l’avenir toute lettre laissée ainsi en souffrance donnera lieu à une punition infligée au vaguemestre desservant la Cie. dont fait partie le destinataire et si le fait se représente une seconde fois, le vaguemestre rentrera dans le rang.

*Chaussures. – Les commandants de Cie. doivent, dès maintenant, s’occuper des réparations à faire aux chaussures et de leur bon entretien avec de la graisse ; qu’ils s’adressent aux magasins en ville pour s’approvisionner.

*Dépôt. – Le commandant du dépôt d’Avignon fait connaître, ce matin, au lieutenant-colonel, qu’étant donné les renforts qu’il a dû fournir au 258e par un prélèvement sur le dépôt territorial il ne peut envoyer aucun renfort à Dijon ; il ne faut donc compter, momentanément du moins, en tout et pour tout, que sur les ressources du corps.

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