Décision du 2 octobre 1914. - Fontaine-lès-Dijon

*Emploi du temps. – Samedi prochain, suspension du travail à partir de midi pour mettre les armes et effets dans le plus grand état de propreté. *dimanche matin, inspection de la tenue par les chefs de bataillon ou capitaines commandant les unités isolées. Quartiers et cantonnements libres après la soupe du matin. Les permissions pour venir à Dijon seront limitées au tiers de l’effectif, un officier restant de service dans chaque unité.

*Comme suite à la note du rapport de la place ci-dessus, il résulte que les exercices pourront reprendre la semaine prochaine, dans les conditions normales. Les chefs de bataillon pourront donc préparer un programme tel que l’instruction en ordre dispersé, très négligée depuis que nous sommes à Dijon soit poussée activement ; on se conformera, d’ailleurs au programme général suivant qu’indique le lieutenant-colonel.

1° Réveil à 6 h. – Matin : exercice à rangs serrés de 7 h. à 9h.0 30, toujours en dehors des cantonnements ; travaux de propreté. – Soupe à 10 h. 30 – Repos jusqu’à 13 h. – Soir : de 13 h. à 17 h., exercice en ordre dispersé et service en campagne, tout le monde présent, sac chargé. – Soupe du soir, 17 h. 30 – Appel : 20 h. 30.

2° Tenue : pour les exercices du matin, capote. – Pour les exercices du soir veste. Il y aura un tir par semaine au stand de Montmuzard et une marche par semaine, le mercredi, pour tout le régiment, avec repas pris sur le terrain ; le programme de cette marche manœuvre sera donné le lundi matin par le lieutenant-colonel.

Le lundi matin, MM. les chefs de bataillon enverront au lieutenant-colonel un programme très bref des exercices de la semaine.

*Cantonnements. – A dater d’aujourd’hui, la 10^e Cie. est cantonnée à Couternon, la 11^e à Orgeux.

*Paquets de pansements. – MM. les chefs de Bon. donneront des ordres à leur médecin pour qu’une théorie soit faite à tous les gradés de chaque Cie., officiers compris, sur l’emploi du paquet de pansement. Il résulte, en effet, de renseignements très précis que bon nombre de blessés ignorent ou ont oublié l’emploi du dit paquet et, de ce fait, aggravent leurs blessures mal soignées au début.

*Le conseil d’administration se réunira lundi 5 octobre à 13 heures à Fontaine-lès-Dijon, au bureau de l’officier des détails. – M. le commandant Gaillard y remplacera M. le commandant Martin, changé de corps.

*Solde des sous-officiers. – L’adjudant-chef Broc et l’adjudant Coquet se rendront au bureau de l’officier des détails, avant demain samedi 12 heures pour toucher leur solde et signer la feuille d’émargement.

*Tenue. – A partir d’aujourd’hui, on prendra la capote dans les cantonnements pour l’exercice du matin et le soir après la soupe.

*Permissions. – Les commandants de cantonnements, pour dimanche, se conformeront strictement à la note du gouverneur au sujet du nombre de permissions à accorder ; il est bien entendu que tous le monde sera rentré pour l’appel de 20 h. 30, sous-officiers compris ; ne pas s’attarder sur les routes pour ne pas être arrêté par les postes ou patrouilles. Tenue pour Dijon : capote, épée-baïonnette. – Il y aura musique à fontaine de 16 h. à 17 h., dimanche ; les hommes des cantonnements peu éloignés, pourront y venir ; tenue : veste, avec armes.

*Remise est faite aux commandants d’unité d’une note du commandant du secteur, sur la discipline, l’abattage du bois et le maraudage.

*Remise est faite aux chefs de Bon. d’un état des cadres des Cies qu’ils pourront faire remplir et conserver par devers eux.

Le lieutenant-colonel commandant le 118^e territorial.

Signé : Nanta.

*Note de service du lieutenant-colonel commandant le 3^e secteur. – Certains propriétaires de bois des environs ont adressé des réclamations au sujet de déprédations faites dans ces bois, par des militaires qui, non seulement ramassaient du bois mort, mais coupaient avec des haches ou serpes des branches ou même des arbres verts.

Le commandant du 3^e secteur invite les chefs d’unités de toutes armes à faire connaître aux militaires placés sous leurs ordres qu’il est absolument défendu de couper ou d’abattre branches ou bois vert ; tout homme qui contreviendrait à cet ordre s’exposerait à une punition très sévère, pouvant aller jusqu’au conseil de guerre ; les officiers et sous-officiers doivent en surveillant les ordinaires et les cuisines s’assurer que le bois de chauffage employé par les cuisiniers ne provient que d’achats réguliers ou bois mort.

Enfin de nombreuses plaintes ont été adressées au général gouverneur au sujet de fruits, légumes, raisins dérobés dans les jardins et vignes environnant les cantonnements. Mêmes observations seront faites aux hommes à ce sujet et les sous-officiers de planton pour la tenue et la discipline  pousseront leur itinéraire en dehors des cantonnements pour en surveiller les abords ; au besoin des patrouilles seront fournies par les soins des commandants de cantonnement pour, en dehors des heures d’exercice, en surveiller les abords.

Enfin, si les unités ne trouvent pas, dans les tapissières mises à leur disposition, un moyen de transport suffisant, le gouverneur, consulté, ne voit pas d’inconvénient à ce qu’on accepte, à titre gracieux et à condition qu’il soit bien établi qu’on ne doit rien, une voiture de la localité ; cette voiture prêtée, formerait avec la tapissière un petit convoi surveillé et commandé par un gradé chargé de la tenue et de la discipline.

Fontaine, le 1^er octobre.

Le lieutenant-colonel commandant le 3^e secteur. Signé : Nanta