Lettre du capitaine Monrozier le 2 octobre 1914. - Dijon

On ne reparle plus de notre départ, en tous cas, si nous partons ce ne sera pas encore pour la ligne de feu mais seulement pour faire plus au nord ce que nous faisons actuellement à Dijon et vous pouvez être certaine que tant que les Allemands seront en France, ce n’est pas le 118 qui les verra, à moins qu’ils ne viennent investir Dijon, ce qui est de moins en moins probable.

Vu Marie ce matin, rien de nouveau ; comme on nous laisse maintenant beaucoup plus de liberté, je pense aller déjeuner avec les T[ulf], à Plombières dimanche.

J’envoie par Mme Morrel à Paul un chargeur allemand complet et une cartouche française pour qu’il puisse comparer. Les cartouches allemandes peuvent s’enlever et se remettre au chargeur. Elles peuvent tomber sans danger, il faut seulement ne pas les mettre au feu.