Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
118e RIT
118e RIT
Publicité
Archives
Catégories
2 janvier 2006

Décision du 2 janvier 1915. - Verzenay (le 1er néant)

*Ordre général n° 11

Le général commandant le secteur porte à la connaissance des troupes les faits suivants : « Dans la nuit du 29 au 30 décembre, l’ennemi a cherché à s’emparer, de vive force, du saillant de la ferme d’Alger, après avoir fait sauter à la mine plusieurs tranchées.

Cette attaque a échoué ; l’ennemi n’a pu occuper les tranchées détruites et a du se replier précipitamment vers ses lignes la baïonnette dans les reins.

L’échec infligé, en la circonstance, à l’ennemi, est la preuve de ce que peuvent faire au combat l’énergie, le courage joints à l’esprit de solidarité et de bonne camaraderie qui animent toutes les armes. »

Le général commandant le secteur cite à l’ordre du jour :

2e compagnie du 4e régiment de tirailleurs : « L’explosion d’un puissant fourneau de mine ayant bouleversé les tranchées occupées par 2 de ses sections, s’est malgré les pertes importantes subies, maintenue sur la brèche, a ensuite courageusement fait face à l’attaque d’une infanterie supérieure en nombre, qu’elle a contribué à repousser par une contre-attaque à la baïonnette énergiquement menée. »

Adjudant Scajula ( 2e compagnie du 4e tirailleurs ) : « Se trouvant avec sa section à proximité des tranchées bouleversées par l’explosion d’un puissant fourneau de mine et l’ennemi attaquant en force à ce moment a fait preuve du sang-froid le plus opportun et de l’initiative la plus heureuse en contre-attaquant courageusement l’ennemi qui fut repoussé avec des pertes sensibles. »

Le général commandant le secteur signale d’autre part la belle attitude sous le feu du 1er peloton de la 5e compagnie du 118e territorial ( peloton Clop ) : « Se trouvant en arrière de tranchées violemment attaquées par l’ennemi, après avoir été bouleversées par l’explosion d’un puissant fourneau de mine a subi sans broncher le bombardement dirigé par l’artillerie adverse sur l’emplacement qu’il occupait. »

Au quartier général le 31 décembre 1914.

Le général commandant le secteur de Reims. Signé : Pélacot

*Ordre général n° 12

Le général commandant en chef adresse aux officiers et soldats de toutes les armées françaises ses vœux les meilleurs et les plus affectueux. Au moment où les cœurs de tous les Français battent à l’unisson, les souhaits du commandant en chef se confondent avec ceux de ses troupes et se résument dans la même espérance :

Victoire de nos armées et grandeur de la France !

En transmettant les vœux du commandant en chef, le général commandant la Ve armée y joint les siens. Chacun dans sa sphère saura faire son devoir, demain comme hier. Il ne dépendra pas de la Ve armée que l’espérance exprimée par le commandant en chef ne devienne une réalité en 1915.

Il ne sera envoyé aucune lettre ou carte à l’occasion de la nouvelle année.

Le général commandant le secteur de Reims prie MM. les généraux de division et chefs de services de recevoir ses souhaits les meilleurs pour eux et les vaillantes troupes placées sous leurs ordres.

Pour tous : Santé, honneur et gloire !

Au quartier général le 31 décembre 1914

Le général commandant le secteur de Reims. Signé : de Pélacot

*Mutations. – Chabas Marius, cl. 1892, de la 8e Cie. passe à la CHR. comme brancardier, est placé, à la même date, en subsistance à la 8e Cie., en remplacement de Marseille, cl. 1896, qui rentre à la 8e Cie. et cesse la subsistance à cette unité. – Bonnet, cl. 1893, de la 7e Cie. passe à la CHR. comme brancardier, est placé, à la même date, en subsistance à la 7e Cie., en remplacement de Michel, cl. 1895, qui rentre à la 7e Cie. et cesse la subsistance à cette unité. Ces mutations dateront du 3 janvier 1915.

*Haches et scies articulées. – Chaque compagnie touchera aujourd’hui au magasin 5 grandes haches emmanchées ; ces haches seront portées par la voiture de munitions en cas de départ. La compagnie hors rang en touchera six. Le lieutenant Paoletti fera toucher au magasin 6 scies articulées ( 2 par SM. ) ; les chefs de bataillon toucheront chacun une scie articulée pour leur sergent artificier.

*A l’avenir, MM. les commandants de Cies. sont invités à remettre sans délai au bureau du major, les pièces matricules, les noms des deux témoins, et tous les renseignements nécessaires pour dresser les actes de décès des hommes tués à l’ennemi.

*La 11e Cie. relèvera ce soir aux tranchées la 10e Cie.

*Le lieutenant-colonel rappelle que les Cies. doivent munir d’un repas froid les malades qui n’ont pas eu le temps de prendre leur repas chaud, avant de partir pour le poste de secours de Verzenay. – Il est rappelé également que les Cies. ne doivent pas oublier dans la distribution des vêtements chauds et autres, les brancardiers, infirmiers et conducteurs, par réciprocité avec ce qui se passe à la CHR. qui distribue des effets aux tambours, clairons et musiciens.

*Punition. – B...... François, soldat, 12e Cie., 8 jours de prison % du capitaine commandant la Cie. : « A jeté à terre des gants, que lui distribuait son sergent de demi-section, en disant qu’il n’en voulait pas. » Punition portée à 15 jours de prison dont 8 de cellule % du lieutenant-colonel commandant le régiment ; il ne sera plus distribué d’effets au soldat B.......

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité