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118e RIT
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19 septembre 2005

Décision du 19 septembre 1914. - Pouilly

*Ordre général n° 11

Les heures et la durée du travail présentent dans les différents ateliers de construction de batteries des différences que rien ne justifie.

Ainsi dans un atelier, on fait travailler une équipe le matin et une autre le soir. Dans un second atelier tous les hommes passent leur journée au travail et se relèvent d’heure en heure. Dans un troisième, il y a les deux tiers des hommes au travail et le tiers au repos avec relève horaire, etc.

Enfin dans tous les ateliers sans exception on voit les pelleteurs appuyés au repos sur leurs outils pendant que les piocheurs travaillent et inversement.

Le travail dure selon les ateliers de six à dix heures. Mais chaque homme ne fait jamais que deux à trois heures de travail.

Le commandant de l’artillerie et le commandant du génie établiront d’accord des propositions pour régler uniformément les heures de la durée du travail dans tout le camp retranché de Dijon.

Les troupes d’infanterie seront à la disposition absolue du service du génie pour l’exécution des travaux. Les commandants de secteur commanderont chaque jour dans les corps de troupe les travailleurs que les commandants du génie de secteur leur auront demandé la veille.

Les hommes non employés par le génie seront mis à la disposition du service de l’artillerie.

La direction et la surveillance technique, la surveillance disciplinaire des travaux seront exercés conformément à l’art. 85 de l’instruction générale du 30 juillet 1909 sur la guerre de siège.

Toutefois en raison des instructions récemment données par le général inspecteur des places fortes de Langres, Dijon et Besançon la moitié des effectifs sera seule employée chaque jour aux travaux de défense avec le concours des auxiliaires de place forte. L’autre moitié sera astreinte à des marches, à des manœuvres, à des exercices de combat, au tir, etc. et fera toutes les corvées ; cette disposition s’applique aux auxiliaires de place forte classés au service de l’artillerie.

Dijon, le 16 septembre 1914.

Le général gouverneur. Signé : Brissaud.

*Délégation des caporaux et soldats rengagés mariés. – Par dépêche n° 494/5 en date du 8 septembre 1914, le ministre de la guerre écrit ce qui suit :

« Les sous-officiers faisant partie d’une armée mobilisée et ayant droit à des allocations de rengagement sont autorisés à déléguer ces allocations de rengagement au profit de leurs femmes, de leurs ascendants ou de leurs ascendants (art. 18 du décret du 10 janvier 1912). J’ai décidé, à la date du 5 septembre courant, que cette faculté serait accordée, pendant la durée de la guerre, aux caporaux (ou brigadiers) et soldats servant au delà de la durée légale, mariés, veufs avec enfants ou vivant avec leur mère veuve, en ce qui concerne la haute paye, la prime ou part de prime de rengagement et, le cas échéant, l’indemnité de logement qui leur serait due dans les conditions réglementaires. – Les délégations souscrites par ces militaires seront établies payées et régularisées dans les formes prescrites à l’égard des sous-officiers rengagés ou servant au-delà de la durée légale. – Je vous prie de vouloir bien faire assurer l’exécution de ces dispositions. »

*Départ du détachement de renfort. – Embarquement en un seul train à la gare de Dijon Porte-Neuve, des deux détachements à 14 h. 28. – 1er détachement ( 400 hommes – lieutenant Pieyre ) pour Chaumont ; - 2e détachement ( lieutenants Machy et Duterme – 800 hommes ) pour Langres. – Rassemblement de tous les éléments, à 13 h., au croisement de la route nationale ( Saint-Apollinaire ) avec le chemin de fer de Dijon à Is-sur-tille, les 1er et 3e bataillons à l’Est de la voie ferrée, le 2e à l’Ouest ; le Drapeau, la musique, les tambours et clairons et toute la CHR. se trouveront au même point initial, à la même heure.

M. le capitaine Monrozier reconnaîtra le train de façon à ce que le détachement puisse s’embarquer dès son arrivée à la gare ; M. le lieutenant Machy prendra le commandement du convoi et constituera une garde de police. – Les chefs de corps des 109e et 21e sont prévenus télégraphiquement depuis ce matin, de l’heure du départ. – En raison de la pluie, la veste dans l’intérieur du sac.

*Travaux de défense. – En raison des instructions récemment données par le général inspecteur des places fortes de Langres, Dijon et Besançon, la moitié des effectifs sera seule employée chaque jour aux travaux de défense avec le concours des auxiliaires de place forte. L’autre moitié sera astreinte à des marches, à des manœuvres, à des exercices de combat, au tir, etc. ; et fera toutes les corvées ; cette disposition s’applique aux auxiliaires de place forte classés au service de l’artillerie.

*Observations du général gouverneur. – A. – Une promenade de chevaux commandée par le maréchal-des-logis Bullier du 8e escadron du train des équipages ne marchait pas en bon ordre – un homme était à pied à la tête de ses chevaux, au lieu d’être à cheval. Plusieurs chevaux montés étaient dépourvus de bridon et munis d’un seul licol, tandis que d’autres chevaux non montés avaient un bridon. – Ces dispositions bizarres dénotent un manque de surveillance. Une troupe doit être inspectée avant sa sortie de la caserne : cela n’a pas eu lieu, ou bien les gradés ont des yeux pour ne pas voir. Ceci est une dernière observation. D’autre part, si le corps manque de bridons, il lui est possible d’en réquisitionner et à défaut d’en fabriquer avec de la corde. Des chevaux menés en ville sans être embouchés, peuvent causer des accidents. – Une promenade de mulets, rencontrée sur le chemin de Corcelles était arrêtée à la sortie du faubourg, le brigadier laissait reposer ses hommes sans trop savoir jusqu’où il devait pousser sa promenade. Chevaux et mulets doivent faire au moins 12 kilomètres par jour. Plusieurs animaux étaient attachés les uns aux autres par des liens en fil de fer.

B. – Le gouverneur rappelle que tous les laissez-passer doivent être signés par lui.

C. – Le service de garde dans la place, secteurs et forts doit être pris par fractions constituées commandées par leurs chefs directs. Exemple : une compagnie ayant à fournir 8 postes, chacun de ces postes doit être prélevé sur une escouade différente, le chef d’escouade étant le chef de poste.

Il ne faut pas que dans le service, les hommes soient commandés par des gradés autres que ceux sous les ordres desquels ils sont normalement placés.

Le lieutenant-colonel commandant le 118e territorial. Signé : Nanta.

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