Lettre du [jeudi] 8 avril 1915, depuis le secteur postal 109
Ma chère Louise
Rien qu’un petit mot ce soir pour vous dire que j’irai peut-être vous voir et passer deux ou trois jours de fin de vacances avec vous par suite d’une toute nouvelle disposition du général en chef dont je serais le premier à profiter à Verzenay. Je n’insiste pas car si la chose peut se réaliser aussi rapidement que je le suppose, j’arriverai probablement avant ce mot.
Rien de nouveau aujourd’hui, quelques giboulées et une douzaine de pépins sans casse.
Adieu ma chère Louise et à bientôt j’espère. Votre L. M.
… Le 9 matin – cette lettre n’ayant pas été levée hier soir, j’y ajoute un petit mot ce matin. Rien de nouveau pour la permission* éventuelle, ce sera peut-être pour demain que nous aurons l’avis officiel.
Cette nuit nous avons eu 24 pépins ce qui est plutôt désagréable, mais aucune casse. Toujours le même temps de nuits étoilées superbes et de giboulées dans la journée. Toujours bon espoir de vous voir bientôt. Baisers à tous. Votre L. M.